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DISCOURS DU COORDONNATEUR PAR INTÉRIM DU SYSTÈME DES NATIONS UNIES PAR AILLEURS, REPRESENTANT RESIDENT DE L’UNFPA, AU BURKINA FASO

25 septembre 2024 par
Edutech

Excellence, Monsieur le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération Régionale et des Burkinabè de l’Extérieur, Patron de la CSWA,

Mesdames et messieurs les Présidents et chefs d’institutions,

Madame la Ministre de la solidarité, de l'action humanitaire, de la réconciliation nationale, du genre et de la famille;

Mesdames et Messieurs les représentants des missions diplomatiques,

Madame la Coordonnatrice du Cadre de concertation des organisations et acteurs intervenant sur le genre et la participation citoyenne des femmes, Présidente du comité d’organisation de la CSWA,

Mesdames et messieurs les délégations des pays amis,

Mesdames et messieurs les représentants des ON, organisations et associations professionnelles;

Mesdames et messieurs les représentants de la presse;

Distingué-e-s invité-e-s, Mesdames et messieurs;

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Permettez-moi à l’entame de mon propos, de vous exprimer ma gratitude pour votre présence à la présente cérémonie, qui fait office d’ouverture de la première session alternative de la condition de la femme (CSWA) 2024.

Cette présence, plus qu’une formalité et une marque d’intérêt à l’endroit de toutes les femmes du Burkina Faso, est aussi, la preuve de votre attachement au rôle de la femme, et à l’amélioration de ses conditions dans un contexte de défis sécuritaires majeurs.

En effet, en temps de conflits, il est important de rappeler que les femmes,  les jeunes et  les enfants sont les cibles les plus vulnérables. Les conflits sont des amplificateurs des inégalités et donc des risques de violences notamment à leur endroit. Cette violence sans précédent affecte fortement les populations du pays et occasionne des violations massives des droits humains.

 

Mesdames et messieurs, distingué-e-s invité-e-s

 

La  session annuelle de la Commission de la Condition de la Femme (CSW), est le plus grand rassemblement annuel des Nations Unies consacrée à l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes.

 

Aujourd’hui, selon des propos recueillis sur la plateforme CSW, le monde se trouve à un point tournant crucial pour l’égalité des sexes. Actuellement, 10,3 % des femmes à l’échelle mondial vivent dans l’extrême pauvreté, et sont plus pauvres que les hommes. Pour atteindre les Objectifs de développement durable d’ici 2030, le progrès vers l’éradication de la pauvreté doit être 26 fois plus rapide, et il faut en discuter dans un cadre élargi, avec les acteurs concernés.

C’est l’occasion  rappeler l’importance de l’égalité des sexes non seulement à l’occasion de ce type de rencontres mais également de l’intégrer tout au long de l’année et dans la vie de tous les jours. Tout le monde mérite d’avoir accès aux mêmes possibilités, loin des discriminations sexistes.

Femmes et hommes du monde entier, c’est notre moment, le moment d’agir contre l’inégalité des sexes !

Au regard de cette situation, l’organisation d’une CSW alternative au Burkina Faso, première du genre constitue une grande opportunité pour permettre la participation d'un plus grand nombre de femmes aux échanges sur les problématiques majeures partagées lors des sessions de la condition de la femme (CSW).

Elle reste une tribune offerte aux femmes des communautés urbaines et rurales de nos Etats et autres expert-e-s et personnes ressources des pays africains et du sahel, qui n'ont pas l'opportunité de se rendre au siège des Nations unies pour participer aux sessions, d’apporter leurs contributions et de s’approprier tous les enjeux qui font l’objet des échanges de la session aux Nations Unis. Les participant-e-s auront l’occasion, de discuter des mêmes thèmes que leurs sœurs à New York,  sur la responsabilité de la femme face aux enjeux de la stabilisation en Afrique et au Burkina Faso. Il sera également question d’aborder l’état des lieux de la mise en œuvre de l'agenda femmes paix et sécurité en Afrique et dans les pays du Sahel et enfin de définir les stratégies pour une accélération de l'autonomisation économique et sociale de la femme au Burkina Faso.

 

Chères participantes,  distinguées invités,

C’est le moment pour nous de faire progresser l’égalité des sexes dans le contexte actuel de crise sécuritaire. En effet, les problèmes liés à cette situation à laquelle font face nos différents pays ont eu et continueront d’avoir des répercussions graves et durables sur la cohésion sociale et sur le développement économique et social. Les femmes et les filles qui sont parmi les plus vulnérables et marginalisées en subissent les  conséquences les plus graves.

 Nonobstant ces situations, la gente féminine est le leader et responsable du changement œuvrant efficacement et puissamment en faveur de la recherche des solutions pour une sortie de crise. Il est donc essentiel de continuer à explorer les opportunités à exploiter, ainsi que les contraintes à surmonter, dans les moyens d’actions mis à la disposition des femmes et des filles pour qu’elles fassent entendre leur voix et jouent un rôle égal dans les prises de décisions liées aux processus de paix et de réconciliation. Ce, en vue d’atteindre un développement durable et tendre vers une égalité des sexes sans laquelle aujourd’hui, un avenir durable et égal restent hors de notre portée.

 

Chères participantes ;

Vous participez à une rencontre historique sur les mêmes thématiques que celles abordées chaque année à New York. Les fruits de vos réflexions poseront les jalons pour une réduction des inégalités homme/femmes dans le monde et au Burkina Faso.

Je vous exhorte donc  à accorder une oreille attentive aux échanges qui se dérouleront  mais surtout à participer de façon active car chaque idée, chaque préoccupation, chaque proposition compte.

 

Excellence, Monsieur le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération Régionale et des Burkinabè de l’Extérieur, Patron de la CSWA,

Madame la Ministre de la solidarité, de l'action humanitaire, de la réconciliation nationale, du genre et de la famille;

Mesdames et Messieurs les représentants des missions diplomatiques, chers partenaires ;

 

Cette initiative est inédite, audacieuse, et a besoin d’être encouragée par les plus hautes autorités du pays ainsi que de tous les partenaires. En guise de plaidoyer, j’oserais dire que j’y entrevois déjà une référence continentale.

En l’institutionnalisant, elle pourrait constituer le début d’un partenariat avec les Organisation féminines.

 

Chères participantes, distingué e s  invités, Je ne voudrais pas terminer mon propos traduire ma profonde reconnaissance à l’ensemble des partenaires impliqués dans cette initiative, en premier le gouvernement du Burkina Faso, à travers les différents départements ici présents. Notre gratitude va ensuite à l’endroit du Cadre de concertation des Organisations et Acteurs intervenant sur le Genre et la Participation Citoyenne des Femmes au Burkina Faso  et le Mouvement Mondial des Femmes Leaders Panafricaines qui portent l’initiative.

 

Mes remerciements vont également aux différents partenaires qui accompagnent l’organisation et à tous les expert-e-s : les personnes ressources panélistes, modérateurs et modératrices, ainsi qu’aux invité-e-s  venus de divers pays pour partager leurs expériences en matière de promotion des droits des femmes.

 Toute ma gratitude et mes encouragements à l’ensemble des participant-e-s pour votre engagement au service de vos communautés dans vos localités respectives.

« Sans la femme l’histoire serait unijambiste » disait le Professeur Joseph Ki-ZERBO.

Aujourd’hui, nous avons la certitude que sans la femme, la paix ne sera tout simplement pas possible et aucun développement ne pourrait être envisageable. Sachons relever ensemble le défi de la participation pleine et active des femmes aux processus de paix, de réconciliation et de développement dans nos pays.

 

Je vous remercie pour votre attention,  non sans vous souhaiter fructueuse session.