Se rendre au contenu

A propos


I.                Contexte et justification

Au Burkina Faso, les inégalités entre l’homme et la femme existent dans plusieurs secteurs de développement, mettant ainsi à rude épreuve les efforts entrepris pour impulser le développement.

Ces inégalités existent dans les domaine social, économique, juridique, politique et professionnel. Pour les réduire, il a été adoptés/ratifiés des textes juridiques internationaux, régionaux et nationaux.

En effet, l’analyse des cadres normatifs donnent ce qui suit :

De l’analyse du Cadre normatif au plan international

En nous référant à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 en son article 1er, on note que « Tous les hommes naissent libres et égaux en dignité et en droit ». Ce qui fait dire que les femmes et les hommes méritent de jouir pleinement des mêmes droits et de les exercer librement. Dans ce sens, ils bénéficient d’une protection égale de leurs Etats. On note également :

·       La Convention sur l'Elimination de toutes les formes de discrimination à l'égard de la femme (CEDEF), qui est un traité international relatif aux droits humains, concentré spécifiquement sur les droits des femmes, du 18 décembre 1979, ratifiée le 14 octobre 1987 par le Burkina Faso. Cette convention vise à l’élimination de toutes les formes de discriminations envers les femmes et à atteindre l’égalité femmes-hommes,

·        La convention de Kampala, pour protéger et secourir les personnes déplacées adoptée le 23 octobre 2009, entrée en vigueur en 2012 et ratifiée le 06 décembre 2012 par le Burkina Faso ;

·       La Résolution 1325 du Conseil de Sécurité des Nations Unies adoptée à l'unanimité le 31 Octobre 2000, et qui s’impose aux Etats, qui est un cadre politique important et donne aux femmes, aux organisations féminines, à celles de la société civile et au gouvernement une orientation quant à l'intégration de la dimension du genre dans le processus de paix et de reconstruction nationale.

De l’analyse du cadre normatif au Plan régional Afrique

Au niveau régional Afrique, on retient :

-        La Stratégie de l’Union Africaine pour l’égalité entre les hommes et les femmes et l’autonomisation des femmes (GEWE) 2018-2028 : l’un des principaux buts de cette politique est « d’aborder l’égalité entre les hommes et les femmes et l’intégration du genre dans les Politiques, programmes, budgets et systèmes de rapports, et atteindre les objectifs internationaux d’égalité entre les hommes et les femmes et d’autonomisation des femmes à l’horizon 2015 »,

-        La Déclaration solennelle pour l’Egalité de Genre en Afrique (DSEGA) adoptée en juillet 2004, fait ressortir que « la faible représentation des femmes dans les structures de prise de décisions sociales, économiques et politiques, et la féminisation de la pauvreté ont un impact négatif sur la capacité des femmes à profiter pleinement de leur participation aux économies de leur pays et au processus de démocratisation » ;

-        Le Protocole Additionnel à la CADHP relatif aux droits de la Femme en Afrique de 2006 ;

-        Le plan d’action CEDEAO de la résolution 1325 des Nations unies portant sur l’implication des femmes ;

-        l’Acte additionnel A/SA.02/05/15 relatif à l’égalité des droits entre les femmes et les hommes pour le développement durable dans l’espace CEDEAO, adopté le 2 mai 2015, et ratifié 19 mai 2015 par le Burkina Faso, « contraint les pays à une augmentation du taux de participation des femmes à tous les niveaux de prise de décisions dans les différents secteurs, particulièrement dans le domaine politique, notamment dans les processus de prévention et de gestion des conflits, ainsi que la restauration de la paix et de la sécurité » ;

-        La Charte africaine de la jeunesse du 22 octobre 2010 ;

-        La loi type de l’Union Africaine pour la mise en œuvre de la convention de l’Union Africaine sur la protection et l’assistance aux personnes déplacées internes en Afrique, de janvier 2018,

-        La Convention relative aux droits des personnes handicapées, du 23 avril 2020.

De l’analyse du cadre normatif au plan national

On note l’existence d’un cadre institutionnel et juridique en faveur des droits de la femme et du genre :

-        La Constitution du Burkina Faso du 02 juin 1991, révisée successivement en 1997, 2000, 2002, 2009, 2012, et enfin en novembre 2015 ; son préambule a toujours reconnu que la promotion du genre est un facteur de réalisation de l’égalité de droit entre hommes et femmes. Son article premier dispose que tous les burkinabè naissent libres et égaux,

-        La Zatu an VII du 16 novembre 1989 portant Code des personnes et de la famille (CPF) de 1989 (en révision) ;

-        La création d’un département ministériel plein, en charge de la Femme, pour la 1ère fois en mars 1996 selon l’esprit et la lettre du « forum mondial de Beijing (Chine) » ; on note que ce ministère depuis 1996, a changé plusieurs fois de dénomination (8).  Depuis octobre 2022, il est dénommé, « Ministère de la solidarité, de l’action humanitaire, de la réconciliation nationale, du genre et de la famille ». C’est ce ministère qui a en charge la Promotion du Genre, de la Paix, de l’inclusion et de la lutte contre les discriminations » ; il est aussi chargé du suivi des engagements régionaux et internationaux ratifiés par les gouvernements successifs du Burkina Faso en faveur de la femme et du genre ; il élabore et met en œuvre des stratégies de promotion des droits de la femme, des filles et des autres spécificités de la société burkinabè ;

-        La loi 028-2008 du 13 mai 2008 portant code du travail au Burkina Faso ;

-        Le décret n°2008-482/PRES/PM/MPF/MEF du 28 juillet 2013, portant création de la Commission nationale de suivi des engagements en faveur des droits de la femme ;

-        La Stratégie nationale genre (SNG)- 2020-2024 :

-          La loi n°033-2008/AN du 22 mai 2008 portant régime juridique applicable aux emplois et aux agents des Etablissements publics de l’Etat ;

-          La loi 081-2015/CNT du 24 novembre 2015 portant statut de la fonction publique au Burkina Faso ;

-          La loi n°003-2020/AN du 22 janvier 2020 portant fixation de quotas et modalités de positionnements des candidates et candidats aux élections législatives et municipales au Burkina Faso ;

-          La loi n°012-2010 du 1er avril 2010 portant protection et promotion des personnes handicapées, les textes instituant le certificat d’indigence ;

-          La loi n°061-2015/CNT du 06 septembre 2015 portant prévention, répression et réparation des violences à l’égard des femmes et des filles et prise en charge des victimes ;

-          La loi 038-2016/AN du 24 novembre 2016 portant statut général des personnels des forces armées nationales ;

-          La loi n°024-2016 du 17 octobre 2016 portant promotion des droits des personnes âgées ;

-          La loi N°025-2018/AN portant Code pénal ;

-          La loi n° 027-2018/AN du 1er juin 2018 portant statut du cadre de la police nationale,

-          La Politique de sécurité nationale (PSN 2020-2024),

-          La loi 049-2005-AN portant santé de la reproduction.

On note qu’au Burkina Faso, la ratification des textes internationaux a permis une internalisation de dispositions au niveau national, par l’adoption de lois sur les droits des femmes, des filles et sur l’égalité entre les sexes.

Comme tous les autres pays, le Burkina Faso constitue une délégation mixte (gouvernements, acteurs civiles et personnes ressources) pour participer à la session de la condition de la femme à New York. Malheureusement, la majorité des acteurs et actrices clés de la défense et la promotion des droits de la femme n’a pas la possibilité d’y participer.

C’est fort de ce constat et conscient de tout l’intérêt que revêt l’existence d’un tel cadre et la nécessité de promouvoir son appropriation par chaque femme de nos différentes communautés, que le Cadre de Concertation des Organisations et acteurs intervenant sur le Genre et la Participation Citoyenne des Femmes au Burkina Faso, a exhorté toutes les femmes du monde à organiser des cadres alternatifs par pays, pour une plus grande mobilisation des femmes et des familles dans le monde.

Dans ce sens, il organise la première édition de la Session alternative de la condition de la femme (CSWA), les 29 et 30  mars 2024, à Ouagadougou avec l’appui technique du Mouvement Mondial des Femmes Leaders Panafricaines. Malheureusement, depuis 2015, le Burkina Faso traverse une crise sécuritaire sans pareille qui met à mal la réalisation effective de certaines actions de développement communautaires du fait de la faible accessibilité de certaines localités.

L’organisation d’une CSW alternative au Burkina Faso vise à permettre la participation d'un plus grand nombre de femmes aux échanges sur les problématiques majeures partagées lors des sessions de la condition de la femme (CSW). C'est aussi une tribune offerte aux femmes des communautés urbaines et rurales de nos Etats, autres expert-e-s et personnes ressources des pays africains et du sahel, qui n'ont pas l'opportunité de se rendre au siège des Nations unies pour participer aux sessions, d’apporter leurs contributions et de s’approprier tous les enjeux qui font l’objet des échanges de la session de New York. C’est donc une tribune de réflexions et de partages pour des réponses africaines aux problématiques des droits des femmes des enfants et de leurs familles.

II.             Objectifs

 

1.     Objectif général

L’objectif général est de rapprocher davantage les femmes des institutions qui œuvrent au plus haut niveau pour leur bien-être.

2.     Objectifs spécifiques

-        Organiser des discussions inclusives sur le rôle de la femme dans le processus de stabilisation au Burkina Faso,

-        Mobiliser 300 femmes et jeunes filles pour examiner les bonnes pratiques en faveur de leur autonomisation économique et sociale dans un contexte de crise.

3.     Résultats attendus

-        Des discussions inclusives sur le rôle de la femme dans le processus de stabilisation au Burkina Faso, sont organisées,

-        300 femmes et jeunes filles sont mobilisées pour examiner les bonnes pratiques en faveur de leur autonomisation économique et sociale dans un contexte de crise

 

 

4.     Stratégie de mise en œuvre

Plus spécifiquement, il s’agira d’organiser un cadre de concertation de 300 femmes et jeunes filles volontaires issues de toutes les couches sociales du Burkina Faso et de l’Afrique, autour des thèmes suivants :

-        Thème Principal : Responsabilité de la femme face aux enjeux de la stabilisation en Afrique et au Burkina Faso

 

-        Sous thème 1 : Etats des lieux de la mise en œuvre de l'agenda femmes paix et sécurité en Afrique et dans les pays du Sahel : quelles contributions des acteurs et actrices non étatiques ?

 

-        Sous thème 2 : quelles stratégies pour une accélération de l'autonomisation économique et sociale de la femme au Burkina Faso ?

 

Afin de faciliter l’organisation de la session, il est demandé aux personnes désireuses de participer, une contribution de 10.000 FCFA/ personne, aussi bien pour les participantes nationales qu’internationales.

Le nombre de places est limité à 500 pour la première édition. Les frais de transports et d’hébergement sont à la charge des participant-e-s.

La date de clôture des inscriptions est fixée au 25 mars 2024.

Tous les frais en dehors du transport et de l'hébergement des participant-e-s sont couverts par les frais d'inscription. Pour tout autre besoin d'informations, contacter les numéros suivants :

Coordonnatrice : (00226) 76208106

Chargé de communication : (00226) 65080080

Chargé de Suivi de l’activité : (00226) 71047898

Numéro Orange Money : 00226-76208106.

 Un dossier technique sera transmis à chaque participante ou participant, 72 heures avant la session, afin de faciliter une meilleure contribution à la session.


I.                Date et lieu

La première édition de la session alternative de la condition de la femme aura lieu les 29 et 30 Mars 2024 à Ouagadougou dans la salle de réunion du Ministère des Affaires Etrangères, de la Coopération Régionale et des Burkinabè de l’Extérieur du Burkina Faso.